Quelques poèmes brefs et haïkus
Publié le 17 Janvier 2011
Le haïku (俳句, haiku?), terme créé par le poète et théoricien Shiki Masaoka (1867-1902), est une forme poétique très codifiée d'origine japonaise, à forte composante symbolique, et dont la paternité, dans son esprit actuel, est attribuée au poète Bashō Matsuo (1644-1694). Le haïku tire son origine du tanka (ou waka) de 31 mores (un découpage des sons plus fin que les syllabes) composé d'un hokku de 17 mores et un verset de 14 mores. Bashō Matsuo isola les modules et ne conserva que celui de 17 mores, qu'on appelait le hokku ou le haïkaï.
Il s'agit d'un petit poème extrêmement bref visant à dire l'évanescence des choses. Encore appelé haïkaï (d'après le haïkaï no renga ou haïkaï-renga, forme antérieure plus triviale développée par Sōkan au XVIe siècle) ou hokku (son nom d'origine), ce poème comporte traditionnellement 17 mores en trois segments 5-7-5, et est calligraphié sur une seule ligne verticale. Le haïku doit donner une notion de saison (le kigo) et doit comporter une césure (le kireji). Si le haïku n'indique ni saison, ni moment particulier, on l'appellera un moki.
Les haïkus ne sont connus en Occident que depuis le tout début du XXe siècle. Les écrivains occidentaux ont alors tenté de s'inspirer de cette forme de poésie brève. La plupart du temps, ils ont choisi de transposer le haïku japonais, qui s'écrivait sur une seule colonne sous la forme d'un tercet de 3 vers de 5, 7 et 5 syllabes pour les haïkus occidentaux. Quand on compose un haïku en français, on remplace en général les mores par des syllabes ; cependant, une syllabe française peut contenir jusqu'à trois mores, ce qui engendre des poèmes irréguliers.
La personne écrivant des haïkus est appelé haijin (俳人, haijin?), ou parfois également « haïdjin » ou « haïkiste ».
Référence: wikipédia:le haïku
Casses-Pieds.
La revue du poème bref N :1 mai 2006
La chaise de soleil
S’ennuie seule
Sous la pluie
Le sureau maternel
Caresse au passage
Le nuage blanc
La nuit respire
L’arôme des phlox
Erre au jardin
@ Francyne Plante
Le matou ronronne
Lorsque la chatte s’étire
Préambule d’amour
@ Jacques Pelletier
Casse-pieds.
La Revue du poème bref, N:2, septembre 2006
Genoux par terre,
Humant l'odeur de l'été
Je sème la vie.
Cinq heures du matin
La nuit est calme
Le frigo dérange le silence
@ Framcyne Plante
Casse- pieds
La revue du poème bref, N:3, Janvier 2007
Secret compagnon
Jardin étrange de mon âme
Un fantôme veille
Le vent chante
Mes anciennes passions
J'écoute et je souris
@ Jacques Pelletier