Au banc des amoureux
Publié le 8 Juillet 2013
Ce matin, café à la main, je me promenais au jardin, les yeux presque encore à moitié fermé gardand précieusement entre les paupières les
effluves du dernier rêve de la nuit. J'hésitais à ouvrir complètement les yeux de peur que ce dernier s'évapore. Vous savez , ce genre de rêve auquel on s'accroche, qu'on se
refuse à laisser se dissiper sans en connaître le dénouement....
Dans ce rêve, j'étais vieille , très vielle, une chevelure « amabilis » « aromatica » citriodorus , elle n'était pas de ce communis cinerea mais d'un superba alba... J'étais constamment penchée ici, agenouillée là au dessus de verdure.
Tout dans ce rêve était couleur, odeur, fleur. Et puis, tranquillement, pas à pas , la rosée sous mes pieds me ramenait dans une semi- réalité.... Vous savez, ces moments oû on ne sait plus si on rêve encore ou si nous sommes réveillés... Pourtant, je n'y voyais encore que tiges, pétales, sépales et calices...
Alors, seule avec moi-même,à l'aurore de cette journée naissante, je me suis assise au
banc des amoureux , et j'ai tracé sur mon propre visage un sourire, un très grand sourire sachant que je jardinerais longtemps... très longtemps....et ce longtemps après que mes cheveux
aujourd'hui rouge soient devenus blanc.
Lysimachia nummularia 'Aurea' est une plante que j'adore et que j'utilise beaucoup au jardin. Elle éclaire mes aurores . Une
vivace rampante à feuilles rondes, d'un jaune doux, devenant jaune-verdâtre ou vertes sous un couvert dense, permer de réaliser des contrastes intéresants avec des plantes au feuillage plus
sombre comme sous cette hydrangé Annabelle. En été, des fleurs jaune vif apparaissent à l'aisselle des feuilles. Une plante rustique, facile à cultiver, la
lysimaque peut vite devenir envahissante, et cela quelque soit l'exposition ou la nature du sol.
Elle aime un sol riche assez humide, ensoleillé ou à mi-ombre.
Corps de papier
Si je savais dessiner
De mon pinceau,
Je tracerais
Élargirais
Ton sourire
Si je savais dessiner
Je ferais danser,
Valser,
Dans le creux
De tes yeux
Raviverais la flamme
De tes rêves inavouées
En un brasier incontrôlable,
Incontrôlé
Si je savais dessiner,
J’effacerais cette lourdeur
De tes épaules
Déposerais ton fardeau
Dans un champ de fleurs
Aux mille couleurs,
Envoûtantes saveurs.
Si je savais dessiner,¸
Je te peindrais,
Le pied,
Le cœur léger,
Laisserais flotter
Librement,
Tes cheveux au vent,
Allégés de pensées.
Si je savais dessiner
Je te ferais vivante
Non figée
Sur du papier glacé.
Francyne Plante